OPERATIONS SPECIALES #52 – Novembre Décembre 2021

Au sommaire

Couverture Opérations Spéciales 52

ANALYSE
Retrait d’Afghanistan : quelles conséquences pour l’opération « Barkhane » ?

ARMÉE DE TERRE
Armée de Terre 2021 : gagner la guerre avant la guerre.

ARMEMENT
L’armement du groupement des commandos parachutistes (GCP).

REPORTAGE
Le 3e régiment de hussards : haute intensité et transformation.

FORCES SPÉCIALES
Les mystérieuses forces spéciales talibanes.

VÉHICULE
JLTV : le nouveau véhicule tactique américain.

RETEX
Une armée française forgée au feu en Afghanistan (2001-2014).

REPORTAGE
Zapad 2021 : exercice stratégique russe.

EN ZONE ROUGE
Couvrir ne suffit plus !

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Edito

Bis repetita ?

Aujourd’hui l’Afghanistan, demain le Sahel ? Vingt ans après le 11-Septembre, l’échec de l’Occident est patent, incapable qu’il est de juguler une menace terroriste qui n’a jamais été sans doute aussi prégnante sur à peu près tous les continents de la planète. Que n’avions-nous pas entendu au début des années 1990 alors que l’Union soviétique s’effondrait et que l’idéologie communiste sombrait avec elle ? Dans son essai sur la « fin de l’histoire » (The End of History and the Last Man, Free Press, 1992), le chercheur américain d’origine japonaise de la John Hopkins University, Francis Fukuyama, avait osé prophétiser que cette « victoire de la démocratie et du libéralisme » allait marquer la fin des conflits idéologiques et le triomphe d’un progrès matériel sans limite. Foutaises…

Le « choc des civilisations » du politologue américain Samuel Huntington est bel et bien là, quoi qu’en pensent les âmes bien pensantes. Et pour longtemps. Les perspectives sont à ce titre peu réjouissantes et les prédictions formulées en 2002 par le spécialiste français des relations internationales Pierre Hassner ont pointé le doigt là où ça fait mal : « La dissuasion ne peut opérer face à ceux qui recherchent le suicide et l’apocalypse… Cette situation risque d’être permanente si le progrès de la technique permet à un petit nombre d’individus de provoquer des destructions jadis à la portée des seuls États, et si les caractéristiques de notre société, voire celles de la nature humaine, garantissent qu’il y aura toujours des révoltés fanatiques pour en faire usage. »

On comprend mieux dès lors que les militaires français, dont les effectifs ont fondu, se préparent à un retour des conflits de haute intensité (voir Ops n° 51) dans la mesure où l’arme nucléaire s’avère inopérante confrontée à ce type de menace. Face au chaos en Afghanistan, la France doit-elle revoir son repli au Sahel ? Le débat est lancé et on est en droit de redouter un scénario analogue à plus ou moins grande échéance. On voudrait pourtant ne pas y croire, ne serait-ce que par respect pour les 55 militaires français qui ont péri au Sahel depuis 2013…

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Bandeau Librairie Défense OPEX