OPERATIONS SPECIALES #50 – juillet aout 2021
Au sommaire
SALON DES FORCES SPÉCIALES
SOFINS 2021 : l’insertion pour l’action.
REPORTAGE
Les Rhinos en route vers la bande sahélo-saharienne : chronique de la préparation du mandat SOUVIM 13 1re partie.
ANALYSE
La tribune de la discorde.
REPORTAGE
Le rallye du sapeur-parachutiste.
ARMES NOUVELLES
Foudre – Frappes de précision et appui aux missions spéciales : et pourquoi pas l’A400M ?
REPORTAGE
GCP : mission MVT.
GÉOPOLITIQUE
Lutte anti-braconnage et terrorisme.
FORCES SPÉCIALES
La STAT dévoile un kit de transport de missiles sur VPS2 pour les Forces spéciales.
ARMÉES ÉTRANGÈRES
Déminage dans le Haut-Karabagh.
REPORTAGE
Des chasseurs alpins du 7e BCA se préparent à armer le Groupement commando Barkhane.
ARMEMENT
Tourelleaux téléopérés d’Arquus Hornet et Hornet Lite.
VÉHICULES
La famille des véhicules blindés Piranha.
INTERVIEW
Jean-François Klein : « Théophile Pennequin, le sorcier de la colonisation ».
ARMÉES ÉTRANGÈRE
Les Gurkhas.
EN ZONE ROUGE !
La chaleur, un ennemi mortel
Nos rubriques
– Actualités
– Photo du mois
– Nouveautés/produits
– Abonnement
Edito
Revivre l’histoire
«Celui qui ne connaît pas l’histoire est condamné à la revivre. » Cet aphorisme de Karl Marx s’applique malheureusement à merveille aux tristes temps que nous vivons. Il y a soixante-sept ans déjà se jouait dans une cuvette du Tonkin l’une des plus cuisantes défaites militaires françaises. De ce conflit, la mémoire collective n’a pas retenu grand-chose et notamment pas le sort de certaines minorités – Thaïs, Méo, Nung et autres – qui avaient pris le parti de la France, armées, instruites, encadrées par des cadres de son armée et qui furent livrées à la vindicte des vainqueurs.
En 1962 encore, la tragédie des formations supplétives aujourd’hui confondues sous le terme de « harkis » marque durablement la fin de la guerre d’Algérie et ses prolongements, contribuant à donner l’allure du déshonneur à la fin de la « présence française » en Afrique du Nord. Après de tels errements, on aurait été en droit d’attendre des autorités politiques françaises qu’elles aient tiré toutes les leçons de ces abandons successifs, tous inscrits en lettres de sang.
Il faut pourtant croire que l’histoire est vouée à se répéter continuellement en France. Véritable scandale d’État, l’affaire des auxiliaires afghans employés par l’armée française pendant le conflit d’Afghanistan, entre 2001 et 2014, ressort de cette même logique mortifère dans le cadre d’un processus immuable : départ des troupes françaises, menaces de mort, demandes de visa laissées lettres mortes. L’avocate Caroline Decroix témoigne du cynisme des autorités françaises en la matière : « Un jour j’ai rencontré le conseiller diplomatique de François Hollande. Nous lui avons fait remarquer que si la France se comportait encore comme ça, plus aucun interprète ne travaillerait pour l’armée. Il m’a répondu cyniquement qu’ils trouveraient partout des gens intéressés par l’argent. »
On apprend aujourd’hui que Paris aurait enfin décidé de « donner le droit d’asile aux Afghans qui ont travaillé pour la France ». Près de dix ans après les faits, après la mort de nombre d’entre eux, de multiples enlèvements, des familles pourchassées par les Talibans, détruites et endeuillées… Une honte.
Opérations Spéciales #50 est en vente ici