OPERATIONS SPECIALES #49 – Mai juin 2021

Au sommaire

Couverture OPS 49 Mai juin 2021

Renseignement militaire
TF Takuba : le renseignement militaire œuvre à la montée en puissance des partenaires.

Reportage
Les snipers de l’armée de Terre : immersion au cœur du monde des tireurs d’élite longue distance – 1re partie.

Reportage
L’école nationale des sous-officiers d’active (ENSOA) : « S’élever par l’effort ».

Géopolitique
L’Éthiopie en guerre, le Tigré en détresse.

Reportage
La médecine de catastrophe.

Analyse
Les nouvelles guerres de la DGSE – 2e partie.

Véhicule
Char de combat serbe M-84.

Retex
Faire surgir une armée du néant : (2002-2012) – 3e partie
Quels enseignements opérationnels ?

Reportage
Déploiement de la mission Lynx 9 en Estonie.

Reportage
Entraînement des hélicoptères d’attaque chinois Z-10.

En Zone Rouge
Transfusions sanguines sur le champ de bataille.

Culture Forces spéciales
La fascination du public pour les Forces spéciales.

Produit
La BSPP s’équipe d’un radar de recherche unique conçu sur une base technologique développée par la NASA.

Interview
Benjamin Massieu : « L’île de Walcheren était le point le plus fortifié d’Europe. Se dire qu’elle a été prise en à peine une semaine est assez incroyable ! »

Edito

SCA-CAF

« Bien entendu, on peut sauter sur sa chaise comme un cabri en disant «l’Europe !», «l’Europe !», «l’Europe !», mais cela n’aboutit à rien et cela ne signifie rien. » Les propos de Charles de Gaulle en décembre 1965 n’ont assurément rien perdu de leur pertinence. Il y a un peu plus d’un an de cela, les parlementaires allemands donnaient un feu vert – sous conditions – au projet d’avion de combat européen de 6e génération. Florence Parly se félicitait alors de cette décision qu’elle qualifiait d’« une importance décisive » pour l’Europe de la Défense.

Force est de constater qu’il y a loin de la coupe aux lèvres et que les polémiques qui avaient vu le jour lors du désastreux programme Eurofighter au début des années 1980 sont en passe de refaire surface, les Allemands estimant trop importante la place des industriels français dans le programme. Otage d’intérêts politico-industriels divergents, le futur Système de combat aérien du futur (SCAF) a manifestement du plomb dans l’aile et on voit mal le projet aboutir à moins que Dassault consente à divulguer au partenaire européen certains de ses brevets stratégiques, ce qui constituerait pour la France une humiliation terrible.

Mais il y a mieux encore. La menace d’une victoire politique outre-Rhin d’une possible coalition menée par les écologistes lors des prochaines élections législatives est réelle. En France, on a pu se faire une bonne idée des conceptions de ce type de formation politique en matière d’aéronautique à la faveur des propos outranciers de la maire de Poitiers, estimant que « l’aérien ne doit plus faire partie des rêves d’enfants aujourd’hui ». Propos hallucinants venant d’un premier édile issu du pays qui, depuis un siècle, a contribué le plus aux progrès de l’aviation. Et dire qu’il y a un an de cela la presse se faisait les gorges chaudes des prises en charge par avion sanitaire des malades du Coronavirus…

Mais, au fond, ne s’inquiète-t-on pas pour rien ? Contrairement au discours officiel qui joue la carte de l’apocalypse en cas d’échec des discussions sur le SCAF, la catastrophe ne serait-elle pas plutôt la poursuite de ce programme ?

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Bandeau Librairie Défense OPEX