OPERATIONS SPECIALES N°48 – Mars Avril 2021

Au sommaire

Couv Opérations Sépeciales 48 mars avril 2021

dossier spécial | Forces spéciales
L’Académie des Forces spéciales Terre :
entre excellence, rayonnement et innovation
• ARCHOs : comment les FS Terre
se préparent à « faire autrement »
• Entrainement à l’infiltration maritime
pour le 2e RPIMa
• VSS Vintorez : Fusil de sniper
des Forces spéciales russes
• Véhicule des Forces spéciales Sabre

FORCES SPECIALES
Les mortiers du 45th Commando Royal Marines.

REPORTAGE
Rencontre au sommet !

REPORTAGE
Le maître de tir Scorpion.

RETEX
Faire surgir une armée du néant : l’armée française et la formation de l’armée afghane (2002-2012) – 2e partie.

REPORTAGE
Le groupement « Aéroportés »
de la section technique de l’armée de Terre.

ANALYSE
Les nouvelles guerres de la DGSE.

INTERVIEW
Marie-Danielle Demélas :
« L’histoire des parachutistes est riche et passionnante ».

Edito

LES ILLUSIONNISTES

Voici maintenant huit ans que votre magazine vous propose reportages et études de fond qui ont pour point commun les forces armées en général, l’armée française en particulier et les Forces spéciales assez régulièrement. Chacun de nos lecteurs connaît ainsi l’admiration, pour ne pas dire la passion que nous avons pour ces troupes particulières qui possèdent des savoir-faire hors-norme et se trouvent sans cesse sur la brèche, payant depuis de longues années un lourd tribut à la lutte contre le terrorisme, en Afrique comme en Afghanistan ou au Moyen-Orient.

Un rapport du Sénat de 2014 expliquait déjà le formidable engouement suscité par les Forces spéciales : « Elles sont parfaitement adaptées aux formes d’engagement modernes. » Face à un ennemi mobile, fugace, au faible nombre, qui utilise le terrorisme comme moyen d’action, « l’outil Forces spéciales permet d’imposer son propre tempo à la guerre ». Ces hommes, rompus aux opérations extérieures, paraissent aujourd’hui contraints à un suremploi écrasant alors même que leurs
effectifs sont d’environ seulement 4 000 opérateurs, dont 800 engagés en permanence. 800…

Force est aujourd’hui de s’interroger sur un constat : la vertu magique que semblent susciter les Forces spéciales auprès de dirigeants politiques qui n’ont cessé depuis 30 ans de raboter les effectifs des armées ne serait-elle, au fond, qu’une illusion, un leurre ? Qu’on ne se méprenne pas : loin de nous l’idée de remettre en question l’efficacité de ces troupes d’élite. Mais il est bon de rappeler que, si ces dernières sont passées maître dans l’exécution de missions exigeant réactivité, discrétion et fulgurance d’action, la carence en ce que l’on le désignait autrefois sous l’appellation de « gros bataillons », c’est-à-dire de forces statiques, est aujourd’hui criant pour « tenir » efficacement des territoires dont la superficie est parfois près de 10 fois celle de la France… Au fond, il s’agit de redécouvrir cette évidence dont pourtant l’armée française s’est longtemps réclamée : quel que soit le type de conflit, jamais aucune guerre n’a été durablement gagnée sans qu’il y ait eu capacité à tenir et à garder le sol, la « terre », celle là-même qui a bu le sang de tant de combattants.

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Bandeau Librairie Défense OPEX