OPERATIONS SPECIALES N°46 – Novembre Décembre 2020

Au sommaire

Couverture ops 46 : La survie au combat

REPORTAGE.
La survie au combat : un stage incontournable pour les personnels navigants.

GUERRE DE L’INFORMATION
Arpanet et les premiers cybersoldats.

FORCES SPÉCIALES.
Des innovations au service des Forces spéciales-Mer.

US AIR FORCE
B-52H, un vieux soldat sur le retour.

ARTILLERIE.
L’artillerie française : un atout majeur pour la bataille de Mossoul (2016-2017).

ANNIVERSAIRE
1945-2020 : les ailes des Forces spéciales célèbrent leur 75e anniversaire.

ÉVÉNEMENT.
Stage Les contrats du salon de la Défense russe Army-2020.

REPORTAGE.
Exercice interarmes de l’armée mongole.

GÉOPOLITIQUE.
Azerbaïdjan : entraînement des unités
Les tensions sino-indiennes du « Toit du monde » à l’océan Indien.

VÉHICULE.
La famille du véhicule blindé suédois CV90.

INTERVIEW.
Stéphane Audoin-Rouzeau : « Face à l’immensité de l’objet “guerre”, c’est “au ras du sol” que l’on crée les connaissances les plus nettes ».

COUTEAUX
La gamme tactique de chez CRKT.

Edito

De la vérité alternative

Discipline, solidarité, courage, abnégation, loyauté, rigueur, persévérance… Ces vertus ancestrales sont bien connues et constituent un indispensable ciment au sein de l’Institution militaire. Elles permettent notamment aux combattants d’être militairement efficaces. Que penser dès lors de l’« inexactitude » ou du « raccourci », avoué le 23 septembre 2020 par la ministre des Armées Florence Parly en commission d’enquête du Sénat sur la gestion de la pandémie de Covid-19 ? Rappelons les faits.

Le 31 janvier 2020, alors que l’épidémie de Coronavirus touchait durement la Chine, dix-huit militaires de la base aérienne de Creil, dans l’Oise, accompagnaient le premier vol de rapatriés français de Wuhan, épicentre de l’épidémie. Quelques semaines plus tard, l’Oise était identifiée comme l’un des premiers foyers de contamination connus en France, à Crépy-en-Valois, à 30 km de Creil. Le 4 mars pourtant, Mme Parly écartait toute hypothèse de contamination issue de l’armée : « Lorsque l’avion est reparti et a atterri à Istres avec ses 193 passagers, l’équipage a été confiné pendant 14 jours à domicile avec prise de température pendant ces 14 jours. Et au terme de ces 14 jours, il est apparu de façon scientifique qu’ils n’étaient pas porteurs… Ils ont été testés, ils n’étaient pas porteurs
du virus. 
»

Qu’en est-il aujourd’hui ? Même si dans l’inconscient collectif la menace demeure moins prégnante que pendant la longue période de guerre froide, le spectre d’Hiroshima et de Nagasaki continue de planer sur nos têtes. Paradoxalement, le monde n’a peut-être jamais été aussi mal préparé à faire face à une guerre nucléaire dans un contexte de g

Revenant sur ces propos de l’époque pourtant particulièrement clairs, la ministre des Armées avoue aujourd’hui qu’il « n’y a pas eu de test PCR, mais oui, il y a bien eu une surveillance médicale extrêmement rapprochée. J’espère que cette imprécision de ma part – parfois, ça peut arriver – permettra de crever définitivement cet abcès ».
L’affaire pourrait sembler anodine. Elle nous semble au contraire particulièrement grave dans la mesure où elle introduit le doute et surtout le poison du mensonge au sein d’une Institution où la loyauté est depuis toujours l’une des valeurs cardinales.

Opérations Spéciales #46 est en vente ici

Bandeau Librairie Défense OPEX